JE PLONGE A L'INFINI...
Finita, infinitus, je m'immerge, je plonge à l'infini de mon socle de terre
le vent me porte haute je suis, je suis poussière, infiniment poussière, ronde et légère, entre ciel et terre ce doux
mistral me rassure, m'enlace,
je suis dans l'infini, infiniment terre, infiniment poussière
femme libre, libre des spirales enfantines
libre infiniment, finiment.
pourtant entre ces deux univers, ciel de terre et tête dans les nuages blancs,
je vois à la couleur de mes pieds que mes racines me trainent, m'enracinent et me tiennent,
de ces branches happées par l'humus sort avec force et puissance la sensualité de mon corps en émoi, encore troublé par cette renaissance
le vent me porte haute je suis, je...
racines branches m'équilibrent, m'empêchent de céder au vent
je nais femme, douceur couleur terre et force intérieure
sans demi-mot – infinitus, finita –
toujours sans condition je suis portée par
des ailesde douceur
brune typée dit-on, mini jupe qui torture mes jambes, trop de charme, trop de mocheté,
va savoir !
Infinitus, je ne suis que couleur poussière portée par le vent, haute je suis, je...
je me couche en son ventre, je ramasse mes envies, mes pleurs, mes souvenirs,
pleine, remplie de vie je me laisse à l'écho du vent traitée d'infidèle
je pars
je pars
le vent me porte haute je suis, je...
je suis femme, jusque dans mon ventre, mon antre
ma sœur, vient goûter ce bonheur, il n'est point torture, il n'est que douceur, puissance même
viens, n'es pas peur
te suis-je rassurante ? As-tu envie de te laisser rouler au tambour d'une vie qui danse ?
viens, viens, viens danser...
viens que le vent te porte haute,
ne crains pas que la couleur de tes pieds change, la terre se charge d'eux, sans couleur,
toujours le noir des racines profondes couvrira les pores
viens, tu es femme, femme de tout, de rien, de personne,
femme de poussière, d'envie, de beauté qui s'exaspère, se libère
mes mains t'invitent, vois-tu ?
viens goûter, sentir
le vent me porte haute je suis, je trouve de là haut, la terre, vous, si beaux,
mais le vent me porte infinitus, finita.